"Le conseil approuve l'approche proposée par la Commission pour les négociations à Genève cette semaine et souligne la nécessité, en particulier, d'améliorer l'équilibre du texte présenté par le président du conseil général de l'OMC sur plusieurs aspects importants", indiquent les conclusions du conseil obtenues par l'AFP. Le conseil souligne également "le fait que les négociations de juillet doivent maintenir la dynamique de l'agenda du développement de Doha", toujours selon ces conclusions.
Les Etats membres ont convenu de "rappeler avec force l'exigence politique de rééquilibrage. Le projet d'accord qui est sur la table aujourd'hui à Genève n'est conforme ni aux objectifs ni aux intérêts de l'Union", a relevé à ce sujet devant la presse le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier. "Il nous fallait, il nous faut obtenir un rééquilibrage de ce projet d'accord. La Commission en est d'accord (et elle va) travailler à ce rééquilibrage", a poursuivi Michel Barnier.
Les ministres des 25, réunis en formation de conseil des affaires générales, ont décidé d'autre part de se retrouver vendredi pour faire le point des négociations, très certainement à Genève. Cette réunion pourra, "le cas échéant, fixer la position" des Etats membres, a expliqué Michel Barnier.
Le conseil général de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), dont la réunion commence mardi à Genève, siège de l'organisation, doit trouver un accord cette semaine pour relancer les négociations du cycle de Doha, en adoptant un texte de compromis soumis aux ambassadeurs des 147 pays membres par son président, le représentant du Japon Shotaro Oshima. "Nous disposons maintenant d'un mandat très fort et clair, avec beaucoup d'énergie politique", a commenté le commissaire européen au Commerce, Pascal Lamy, qui négociera à l'OMC au nom de l'UE et de ses Etats membres.
Interrogé sur les chances de voir aboutir les négociations à Genève cette semaine, M. Lamy s'est montré prudent. "Cela peut marcher ou cela peut échouer. Si cela marche, parfait, mais si cela échoue... je pense que tout le monde reconnaîtra qu'il y a un partenaire dans ces négociations qui a mis du charbon dans la machine pendant plusieurs mois. Et c'est l'Union européenne", a conclu le commissaire européen.
Une telle négociation doit conduire à une situation où tout le monde est gagnant, avant que l'on ne cherche des responsables d'un éventuel échec, a encore déclaré Pascal Lamy. |